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Installation d’un abri de jardin : allez-vous payer plus d’impôts ? Voici la réglementation à connaître

abri de jardin et impôts : quid de la taxe foncière ?

Vous avez prévu d’installer un abri de jardin… mais allez-vous payer plus d’impôts ? C’est peut-être la question qui vous taraude, et vous avez raison. Car, en France, entre la taxe foncière et la taxe d’aménagement, l’administration fiscale a tendance à faire du zèle… Qu’en est-il pour les abris et les cabanes de jardin ? Voici la réglementation !

Impôts : avec un abri de jardin, NON, votre taxe foncière ne va pas forcément augmenter

Aïe… vous avez installé un abri de jardin chez vous et vous avez désormais peur de l’avis d’impôt de votre taxe foncière pour l’année suivante ? Vous le savez, vous êtes en France et la DGFiP n’a pas réputation à être généreuse… Alors, vous vous attendez à une augmentation avec cette cabane extérieure ajoutée sur votre parcelle ?

Taxe foncière : pourquoi votre abri de jardin ne devrait pas l’impacter ?

Et bien, rassurez-vous : non. N’exagérons pas, un abri de jardin ne va pas forcément jusqu’à impacter votre taxe foncière. La taxe foncière est, en effet, un impôt qui est calculé :

  • Sur la valeur locative cadastrale de votre bien.
  • Et sur un taux d’imposition qui est voté par votre commune.

Un carport ou une terrasse, eux, font augmenter vos impôts fonciers

Autant l’aménagement d’une terrasse en dur, comme la création d’une place de stationnement abritée avec l’ajout d’un carport ou d’un garage participent à la valorisation du bien… Et, donc, à l’augmentation de la valeur locative cadastrale, ce qui génère la hausse de la taxe foncière. Autant la création d’un abri de jardin de 7 ou 8 m² purement dédié au rangement des outils de jardinage ne devrait pas vraiment booster vos impôts fonciers.

Pour être serein face aux impôts, choisissez un abri de jardin de moins de 5 m²

Vous noterez l’emploi du conditionnel ! En effet, à l’issue du chantier, vous aurez probablement à refaire une déclaration foncière sur le site des impôts. Cette dernière permettra d’actualiser la situation de votre bien immobilier. Vous y décrirez la surface créée pour votre annexe et y préciserez qu’il s’agit d’un abri de jardin. La suite est entre les mains de la Direction Générale des Finances Publiques…

Pour être parfaitement tranquille, vous avez la possibilité d’opter pour un cabanon de moins de 5 m². Vous n’aurez en effet pas à réclamer d’autorisation d’urbanisme pour une telle construction (sauf cas particulier). Et cela vous évitera ces questionnements fonciers !

Attention  : si votre abri est un chalet de jardin dédié à l’habitation, en revanche… Attendez-vous à ce que votre taxe foncière croisse !

En revanche, un abri de jardin de plus de 5 m² devra toujours s’acquitter de la taxe d’aménagement

Mais ce qui est valable pour la taxe foncière ne l’est pas pour les taxes d’urbanisme : taxe d’aménagement et taxe d’archéologie préventive. S’il est fermé, fait plus de 5 m² de surface de plancher et plus d’1,8 m de hauteur sous plafond, vous devrez vous acquitter, pour votre abri de jardin, de cette taxe d’aménagement, souvent nommée taxe abri de jardin. On ne la paie qu’une fois, heureusement, à l’issue du chantier. Et on peut même la payer en deux échéances si son montant est trop important.

Un impôt qui tient compte du lieu de votre abri… et de sa surface

Cet impôt, créé en 2012, est calculé selon plusieurs critères.

  • La surface de plancher de l’abri.
  • La localisation de votre abri (les taux varient selon les communes et  les départements).

Quel montant de taxe devrez-vous payer ?

En 2025, la valeur forfaitaire servant au calcul de la taxe est fixé à :

  • 1 054 €/m² en ÃŽle-de-France.
  • 930 €/m² dans le reste de la France.

Le calcul précis se fait ainsi :

(Surface taxable × Valeur forfaitaire × Taux communal)
+
(Surface taxable × Valeur forfaitaire × Taux départemental)

Le taux communal se situe entre 1 % et 5 %, tandis que le taux départemental varie entre 1 % et 2,5 %. En Ile-de-France, il faut ajouter un taux régional à l’opération, fixé à 1%.

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