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Comme Michel, pourriez-vous vivre dans un abri de jardin ?

Michel vit dans un abri de jardin depuis 40 ans

Vivre dans son abri de jardin, c’est possible ? Vous vous êtes peut-être déjà posé la question : pourriez-vous vivre dans votre petit cabanon de rangement ? La réponse, n’en doutons pas… serait négative.

Et pourtant, on ne choisit pas toujours. C’est l’histoire du jour que nous relate Actu.fr : un homme de 74 ans qui vit depuis 40 ans dans son abri de jardin de 9 m², à Autheux, dans la Somme.

Pleinement impliqué dans la vie de ce petit village, il relativise : « Je ne dors pas sous les ponts ! »

Accepteriez-vous de vivre dans votre abri de jardin ? Découvrez l’histoire de cet homme qui, lui, habite dans un chalet bois de 9 m².

Un studio aménagé dans un abri de jardin bois

Il s’appelle Michel, il habite à Autheux, un village de 125 âmes dans la Somme. Et cela fait 40 ans qu’il vit… dans un abri de jardin bois, que vous pourriez avoir chez vous pour stocker votre matériel de jardinage. Actu.fr est allé à sa rencontre et, comme on peut s’en douter, c’est le parcours d’une vie cabossée qui l’a amené à emménager dans cet abri.

« Je ne suis pas malheureux dans mon abri de jardin »

Cet abri de jardin, c’est un petit chalet avec toit double pente en tôle qui propose 9 m² de surface à l’intérieur. Michel en a aménagé l’intérieur comme un studio : un coin nuit avec son lit simple et une armoire ; une kitchenette avec son micro-ondes et une table pour déjeuner à côté de la fenêtre… Et une télé, tout de même ! Pour la douche, c’est celle de la salle des fêtes, pas loin, que la commune lui permet d’utiliser. Quant aux moyens de déplacement, il profite d’un petit scooter, mais aussi d’un vélo électrique qu’on lui a offert.

abri de jardin bois dans lequel vit Michel, à Autheux
Le petit abri de jardin bois avec toit asymétrique en tôle et sa petite extension à côté. Michel y vit depuis 40 ans.

« Je ne suis pas malheureux », explique-t-il au journaliste d’Actu.fr. « Je ne dors pas sous les ponts. J’ai un toit pour m’abriter, une petite annexe pour y mettre mon frigo et mon lave-linge. » Et Michel d’ajouter : « Vous savez, je suis bien. Je vis seul, je fais ce que je veux et je ne veux surtout pas une femme. J’en ai eu une pendant un an et cela a été compliqué. »

Comment certaines municipalités investissent dans des abris ou des containers pour lutter contre la crise du logement

L’abri de jardin, plutôt que la vie dans la rue ? Michel n’est pas le seul à le penser. Différentes initiatives, depuis quelques années, visent à créer des abris à destination des personnes sans domicile fixe. À San Diego, par exemple, on utilise des containers maritimes pour créer des logements pour les personnes dont les revenus ne suffiraient pas à payer un loyer trop élevé. Même chose à Phoenix, où l’on a équipé les containers en question de panneaux solaires en toiture afin de leur offrir une certaine autonomie.

Aider les SDF avec des containers ou des mobile-homes… ou cacher les problèmes ?

Des initiatives et expériences parfois controversées. En effet, à Oakland, toujours aux États-Unis, la municipalité a mené une vaste opération visant à réduire drastiquement le nombre de sans-abris dans la rue. Après avoir démantelé un campement sauvage, elle a relogé les sans-abris dans des abris de jardin, très similaires à des mobiles-homes. Si les personnes relogées sont désormais beaucoup moins visibles, elles vivent toujours dans un climat d’insécurité au point que certaines regrettent les tentes dans lesquelles elles vivaient auparavant.

conteneur logement ou studio
Il est tout à fait possible d’aménager un logement dans un container de ce type. Au Danemark, par exemple, on a créé des résidences étudiantes en aménageant des conteneurs.

Comment faire pour rendre un petit chalet en kit habitable ?

Aménager des abris de jardin en lieux de vie, chez FRANCE ABRIS, on connaît. Et, non, on ne peut évidemment pas vivre dans n’importe quel cabanon de rangement. Il faut :

  • Une surface qui permette de disposer un lit, un peu de mobilier et d’aménager une kitchenette, comme chez Michel.
  • Un chalet en madriers de bois. Le bois améliore le comportement thermique de l’abri, un critère évidemment essentiel. Quant aux madriers, mieux vaut les choisir le plus épais possible.
  • Un peu d’isolation supplémentaire. Notamment la couverture si, comme dans le cas de Michel, il s’agit d’une couverture en tôle galvanisée.
  • Et un radiateur de complément. Un petit volume se chauffe assez vite, mais, sur le long terme, le convecteur ne doit être là qu’en appoint. C’est l’isolation des parois, de la toiture et du sol qui doit faire le gros du travail.

En respectant ces quelques critères, il est plutôt aisé de transformer un chalet de jardin en studio habitable. C’est d’ailleurs ce que l’on propose à certains de nos clients qui souhaitent créer une chambre d’étudiant ou une petite location Airbnb chez eux !

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