Jardins ouvriers, des espaces privilégies au cœur de la ville

Ils apportent une touche de verdure et un coin apaisé en plein milieu de la ville. On les connaît sous les noms de jardins ouvriers, familiaux, associatifs ou partagés

Ces petits coins de nature coincés dans un paysage citadin font partis de notre culture et de notre histoire. Initialement ces jardins avaient pour objectif d’améliorer la situation des ouvriers en permettant au chef de famille de cultiver ses propres fruits et légumes pour subvenir aux besoins de sa famille.

Aujourd’hui, un jardin familial dépasse cette fonction première. Il est le lieu de toutes les rencontres, du partage et de la convivialité, un facteur de lien social incontournable et une force pour la vie collective.

Les jardins ouvriers, une institution en France depuis le XIXe siècle !

On doit ce concept de mise à disposition de lopins de terre aux familles ouvrières à l’abbé Jules Lemire.
En 1896, il fonde la Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer. Egalement homme politique dévoué à l’action sociale et à la famille, il fût à l’origine du repos hebdomadaire du dimanche. 

« Les jardins ouvriers professent une vocation sociale et défendent un certain ordre social : s’ils permettent aux ouvriers d’échapper à leur taudis en profitant d’un air plus respirable, ils les éloignent aussi des cabarets et encouragent les activités familiales ».
Extrait issu de l’article ‘Au temps des jardins ouvriers’ publié sur le site fortune.fdesouche.com.

        
    Des noms de rues Abbé LemireCrédits photos / Wikipedia Jules-Auguste Lemire

Quand la guerre s’en mêle…

Durant les 2 guerres où la crise alimentaire faisait rage, les jardins potagers se sont développés de manière conséquente avec l’appui des pouvoirs publics.
La pénurie a notamment pu être stoppée grâce à ces cultures individuelles.

Reconnue d’utilité publique, les parcelles ne vont avoir cesse de se multiplier. On ne décompte pas moins de 250 000 jardins ouvriers à la fin de la seconde guerre mondiale.
Plus uniquement destiné à la population ouvrière, une loi du 26 juillet 1952 fait évoluer le terme de jardins ouvriers en jardins familiaux. Et c’est en 1992 que la Ligue devient la FNJF - Fédération Nationale des Jardins Familiaux

Aujourd’hui, la Fédération a pour but de créer, réhabiliter, développer, gérer et animer les jardins familiaux. Elle fédère 200 associations de jardins familiaux de toute nature. Il existe même un concours des jardins familiaux récompensant les espaces les plus fleuris ! 

Jardin ouvrier au début du XXème siècleCrédit photo / Pinterest - lauratwilley.blogspot.com

Le jardinage, mais pas que…

Bien plus qu’un simple potager ou carré de jardinage, chaque parcelle apporte un vrai sens à son propriétaire. C’est même un mode de vie !
Bien souvent une journée passée dans un jardin associatif est ponctuée de parties de pétanques, de discussions autour d’un verre ou d’un repas partagé. Une vie au grand air marquée par des moments forts donc.

Un geste sociétal :

L’entraide et la solidarité prennent tout leur sens au cœur des jardins familiaux. On se prête les outils, on se donne des conseils pratiques, on échange sur des sujets divers et variés. Et avec l’apparition des jardins partagés où plusieurs personnes s’occupent de la même parcelle, l’alliance des savoir-faire et la coopération sont mis en avant.

Un geste sportif :

Bêcher, gratter, semer, tondre, on fait bouger et travailler tout son corps en jardinant. Les pouvoirs publics nous le rappellent quotidiennement dans leurs messages de prévention, il faudrait ‘bouger’ au minimum 30 minutes par jour. Alors un loisir qui peut faire office d’activité physique, c’est pamal, non ?
Quoi qu’il en soit on se dépense plus en s’occupant de son jardin qu’en étant dans son transat bien que ceci soit aussi une activité très agréable !

Un geste pour se détendre :

On oublie tout dans la nature. On se dépayse, on cultive sa propre terre, on plante les fleurs qu’on a envie de voir bourgeonner, on sème des produits que l’on a hâte de déguster, bref le jardinage est une activité anti-stress qui permet de s’aérer l’esprit !

Jardins familiaux et collectifsCrédit photo jardins-familiaux.asso.fr

Un geste écologique :

En apportant toute son attention à la croissance de ses plantes, on agit pour la planète. Arbres et fleurs participent activement à la réduction des gaz polluants et à la diversité écologique sur notre territoire.

Et au potager, il est plus bénéfique d’un point de vue environnemental d’aller cueillir ses fraises dans son jardin que d’en acheter venues de pays lointains par transports routiers, maritimes ou ferroviaires…

Un geste pour sa santé :

Manger sainement, voilà une revendication importante. A l’ère du grignotage et de la malbouffe entraînée par les fast-foods, cultiver ses propres fruits et légumes est une aubaine pour son corps. On conserve plus facilement leurs propriétés nutritives (vitamines et antioxydants) et bien souvent notre potager subit moins l’exposition aux pesticides…

Un geste pour son porte-monnaie : 

Avec la flambée des prix sur les fruits et légumes, il est évident qu’il est plus économique de les cultiver soi-même plutôt que de les acheter en grandes surfaces ou sur les marchés.
De nombreuses études ont d’ailleurs fait le comparatif et le constat est sans appel en faveur du potager.

Un geste pour le goût :

Rien à faire, une tomate de supermarché importée et conservée pendant plusieurs jours dans une chambre froide n’a pas les mêmes qualités gustatives qu’une tomate cultivée par nos propres soins à la couleur rouge vif et à la forme non calibrée !

On l’aura donc compris, la présence de ces jardins familiaux n’ont que du positif tant sur le plan humain, de la santé ou de l’environnement.

Fruits et légumes dans les jardins ouvriersCrédit photo jardins-familiaux.asso.fr

Comment obtenir une parcelle de jardin ?

Cultiver, semer, planter, arroser, discuter, partager, se prélasser, font parties du quotidien de ces jardiniers amateurs. Mais pour profiter de ses bonheurs simples, il faut être patient, la liste d’attente est longue... Le moindre mètre carré est très prisé.

Ces parcelles sont attribuées soit par les collectivités territoriales soit par les associations de jardins familiaux. La demande concerne les foyers ne disposant pas de jardin.
Il est interdit pour autant de faire usage commercial de ses plantations.

Procédures pour disposer d'un jardin ouvrierCrédit photo jardins-familiaux.asso.fr

Quelle procédure ?

  • Si la gestion des parcelles est municipale, il faut faire une demande par écrit en fournissant notamment un justificatif de domicile,  
  • Si la gestion est associative, il faudra souscrire à une adhésion annuelle et remplir également un formulaire. 


A chaque commune et association son mode de fonctionnement, il est donc important de se renseigner sur la marche à suivre auprès des services concernés.
En règle générale, une parcelle de jardin est autorisée pour une durée illimitée. Mais autant vous prévenir l’attente peut durer plusieurs années…

Un règlement doit aussi être respecté quant aux règles de vies communes et d’entretien de son jardin. Dans le fonctionnement de ces jardins associatifs, on bannit le plus souvent l’utilisation de traitements chimiques.

Jardin ouvrier et ses plantations, fleurs et légumesCrédit photo jardins-familiaux.asso.fr

L’abri de jardin, l’outil indispensable pour équiper sa parcelle

Un jardin ouvrier est souvent loué avec un abri pour pouvoir ranger ses outils et stocker aux mauvais jours son mobilier (chaises, table, transats, etc).

Reconnus pour leur robustesse, les abris de jardin en bois et en métal ont pris place dans les terrains potagers. Les modèles avec un auvent permettent de se créer un espace ombragé et de profiter pleinement de son jardin même quand quelques gouttes de pluie apparaissent.

On l’aura donc compris, ces petits garages sécurisés sont conçus pour s’intégrer esthétiquement dans le paysage des jardins familiaux.

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